Le laboratoire et les élèves restaurateurs de l’Institut national du patrimoine participent à la grande étude des clavecins flamands du XVIIIe siècle lancée par le Musée des Instruments de Musique de Bruxelles.
Du 21 au 23 août une première mission de mesure des signatures vibratoires des instruments du corpus du MIM a été conduite par Sandie Le Conte, responsable du laboratoire de l’Inp.
Les élèves de deuxième année de la spécialité métal, encadrés par Chloé Ranchoux, adjointe à la responsable du laboratoire de l’Inp et Marie-Anne Loeper-Attia, responsable de l’Atelier métal ont établi une méthodologie d’étude des rosaces. Les rosaces sont des médaillons ajourés en alliage métallique, de composition variable, apposés sur la table d’harmonie de l’instrument et correspondent à la signature du facteur. Cette méthodologie s’appuie sur des constats d’état détaillés et sur des analyses par spectroscopie de fluorescence des rayons X des alliages qui peuvent permettre l’authentification de l’instrument. Elle a d’abord été appliquée le 19 juin sur le clavecin flamand des collections du Musée de la Musique de Paris. Le protocole a ensuite été mis en œuvre fin octobre sur les instruments du MIM lors d’un chantier-école.
Une nouvelle étape devrait être menée en 2024 par les élèves restaurateurs de l’Atelier mobilier pour étudier les particularités acoustiques et mécaniques des instruments.
La contribution de l’Inp s’inscrit dans le projet d’étude du corpus de trente clavecins XVIIIe siècle des collections publiques du monde entier mené par le MIM, sous la direction de Pascale Vandervellen, conservatrice des instruments à clavier. Les résultats feront l’objet d’une publication à paraître en 2026 et une journée d’étude internationale est envisagée.
Les mobilités des encadrants et des étudiants de l’Inp sont financées grâce aux crédits Erasmus+ attribués à l’Institut et les analyses de caractérisation ont pu être faites grâce au prêt de l’instrument portable par le LRMH.