Le conservateur de la spécialité « Archéologie » concourt à la connaissance et à la gestion du patrimoine archéologique. Il se consacre à sa protection, à son étude et à sa mise en valeur. Chercheur et praticien de terrain, il exerce des responsabilités dans les domaines des fouilles archéologiques programmées et préventives. Il joue un rôle important dans la restitution auprès des publics des résultats des fouilles.
Le programme de formation des élèves de la spécialité Archéologie est coordonné par Christian Cribellier, conservateur général du patrimoine, adjoint au sous-directeur, sous-direction de l'archéologie, Direction générale des patrimoines et de l'architecture et fait intervenir des professionnels du patrimoine.
Un parcours commun avec les élèves de la spécialité monuments historiques et inventaire et les élèves architectes et urbanistes de l’Etat formés à l’Ecole de Chaillot aborde par ailleurs la restauration d’un monument historique et l’étude archéologique.
Les élèves de la spécialité participent enfin à une séance du Centre national de recherche en archéologie (CNRA) et à une commission interrégionale de la recherche archéologique (CIRA).
Les stages de spécialités
La formation de spécialité est complétée par deux stages plaçant les élèves en situation professionnelle de façon à leur permettre de remplir les missions - conception, encadrement, gestion de projets - qui leur seront confiées dès leur entrée en fonction.
Il a pour objectif de préparer l’élève conservateur à ses futures fonctions en lui faisant découvrir, aux côtés de son chef de stage, tous les aspects du métier.
Le stagiaire se voit en outre confier un travail scientifique dont il a la responsabilité et pour lequel il devra remettre un livrable à l’issue du stage. Il a ainsi l’occasion d’expérimenter l’interaction entre les aspects scientifiques de son métier et ses responsabilités administratives, tout en s’exerçant aux réalités concrètes et humaines de ses futures fonctions.
Il s’agit d’un stage d’immersion dans une institution patrimoniale de la spécialité du stagiaire. Il vise à lui faire découvrir d’autres méthodes de travail et de nouvelles approches du patrimoine que celles qui ont cours sur le territoire national et l'incite les élèves à nouer des liens avec des conservateurs étrangers qui lui seront utiles dans leurs futures carrières, pour élaborer des projets à un niveau international.
Le choix du pays où se déroule ce stage se fait en concertation avec le service des relations internationales de l’Inp. Le cas échéant, 2 des 6 semaines prennent la forme d’un chantier des collections à l’étranger que l’élève réalise en compagnie de camarades de promotion effectuant leur stage dans le même pays.
Exemple de travaux scientifiques réalisés par les élèves pendant le stage de spécialité :
Briand, Emilie, L'étude du lapidaire de l’abbaye de Blanche- Couronne (La Chapelle-Launay, Loire-Atlantique), une mission transversale.
Sous la direction de Julie Pellegrin, directrice du Grand Patrimoine de Loire-Atlantique, 2022
Jourand, Julien, L’enceinte urbaine de Guérande (44) et le développement de la ville du point de vue de l'archéologie : synthèse des sources et des questions.
Sous la direction d’Isabelle Bollard-Raineau, conservatrice régionale de l’Archéologie, service régional de l’Archéologie, Drac Pays-de-la-Loire, 2022